Une brève
histoire portuaire

de Sept-Îles

Depuis la fin de la dernière ère glaciaire jusqu’à nos jours, la baie des Sept Îles a abrité des peuples nomades, des pêcheurs téméraires et des gens d’affaires ambitieux; elle a vu des maisons se dresser modestement sur ses rivages, puis des villages, des villes et la métropole de toute une région du Québec; elle a vu des industries prendre leur essor, des quais se construire et un petit havre de village se transformer lentement en l’un des plus grands ports océaniques d’Amérique du Nord. Voici la brève histoire portuaire de Sept-Îles.

~ 4 000 av. notre ère
-4000 ans
À la fin de la dernière période glaciaire, des peuples nomades commencent tranquillement à fréquenter les côtes de la baie des Sept Îles. Il s’agit des ancêtres des Micmacs et des Innus. Ces derniers, qui appellent la zone « Uashat » (à la baie), finiront par occuper définitivement le secteur durant les périodes estivales. Tributaires de la chasse et de la cueillette, ils migrent vers le nord à l’automne pour suivre les troupeaux de caribous, animaux sacrés qui assurent leur subsistance dans les rigueurs de l’hiver.
~ 4 000 av. notre ère
1520 –1580
1520
Des pêcheurs basques espagnols et français commencent à s’aventurer dans la baie. Chaque année, au printemps, des équipages de 30 à 50 personnes à bord de navires jaugeant jusqu’à 400 tonneaux quittent les ports de Ciboure, de Bayonne, de Biarritz et de Saint-Jean-de-Luz. Ils arrivent en mai dans le golfe du Saint-Laurent, où ils passent l’été à pêcher la morue et à chasser la baleine, notamment dans la baie des Sept Îles. Sur l’une des îles de l’archipel, ils font fondre la graisse de baleine, dont l’huile servira en Europe de combustible à éclairage et de matière première dans la confection de savon.
1520 –1580
1535
1535
Alors qu’il remonte le Saint-Laurent le long de la côte septentrionale, l’explorateur Jacques Cartier aperçoit les îles de l’archipel. Il les appelle d’abord « Yles Rondes » puis, lors du voyage de retour, « Sept Yles ».
1535
1580 — 1650
1580
Les activités de pêche se font plus rares à Sept-Îles notamment en raison du déclin des populations de baleines dans la région.
1580 — 1650
1661
1661
Le commerçant François Bissot arrive dans la baie des Sept Îles et s’arrête à la rivière du Poste. Il y fait construire le premier poste de traite de la région et le tout premier quai de Sept-Îles, une structure de 29 pieds de long sur 10 pieds de large. C’est le début d’un commerce lucratif de fourrures avec les Innus et les Naskapis.
1661
1692
1692
La première guerre intercoloniale, qui oppose la Nouvelle-France à la Nouvelle-Angleterre, sévit depuis quelques années en Amérique du Nord. Deux navires anglais en route pour Québec détruisent et incendient le poste de traite de Sept-Îles.
1692
1693
1693
Une furieuse tempête secoue le vaisseau royal Le Corossol, alors en route pour la France avec à son bord une riche cargaison de fourrures. Le capitaine tente de trouver refuge dans la baie, mais les vents violents et les vagues déferlantes jettent le navire sur l’une des îles de l’archipel. Seule une poignée de gens survivent au naufrage.
1693
1720
1720
On reconstruit le poste de traite, qui deviendra domaine royal en 1733.
1720
1759
1759
La guerre de la Conquête tourne à l’avantage des Britanniques, qui préparent la prise de Québec. Le général Wolfe, alors en route vers la capitale de la Nouvelle-France, détruit à son tour le poste de traite de Sept-Îles.
1759
1761
1761
La Nouvelle-France est maintenant sous domination anglaise. Conscient de l’importance stratégique de la baie des Sept Îles, le général Murray fait reconstruire le poste de traite. Les activités de pêche et de commerce de fourrures reprennent avec vigueur dans la région.
1761
1866
1866
Le Père Louis-François Babel, missionnaire oblat originaire de Suisse, entreprend d’évangéliser les peuples autochtones du nord-est du Québec et du Labrador. Jusqu’en 1870, cet explorateur invincible sillonne à pied cette région sauvage, bravant la faim et les rigueurs de l’hiver. Féru de géographie et de géologie, il observe méticuleusement les lieux à l’aide de sa lunette Rochon, dresse près d’une centaine de cartes, flaire à de nombreux endroits la présence de minerai de fer et consigne toutes ses découvertes dans un épais journal. Trois ans plus tard, les quantités incroyables de données colligées par Babel permettent la publication de la première carte décrivant l’intérieur du Labrador.
1866
1892-1899
1892
Le géologue montréalais Albert Peter Low se lance dans une véritable campagne de prospection au Labrador-Ungava. Il étudie les notes de Babel et parcourt plus de 11 000 kilomètres; il établit des relevés, corrige les cartes, dresse des inventaires et examine attentivement les gisements ferreux qu’il découvre. À son retour, Low soupçonne déjà la présence de millions de tonnes de minerai de fer dans la région.
1892-1899
1895
1895
Le village de Sept-Îles devient officiellement une municipalité. À l’automne, on élit le premier maire, un maître d’école, télégraphiste et maître de poste nommé Édouard Vigneault. La Marine Hay Company, entreprise fondée par des hommes d’affaires de Montréal, construit des installations près de la rivière aux foins pour y exploiter les herbes marines de la baie. Il s’agit de la première industrie de Sept-Îles. Ces herbes très souples et résistantes étaient séchées, pressées et mises en ballots avant d’être expédiées à des manufactures de meubles à Montréal, qui les utilisaient comme matériaux de rembourrage.
1895
1898
1898
Les frères Clarke, Torontois propriétaires d’une maison d’édition, cherchent un endroit où l’approvisionnement en bois serait suffisant pour alimenter une usine de pâte à papier. Durant un voyage de reconnaissance sur la Côte-Nord, en août, ils découvrent le potentiel extraordinaire de la rivière Sainte-Marguerite pour la construction d’une centrale hydroélectrique suffisamment puissante pour la papetière.
1898
1901
1901
Le soir du 20 novembre, une tempête surprend le Saint-Olaf, le transporteur de courrier qui faisait la navette entre Québec et Havre-Saint-Pierre. Il n’arrivera jamais à Sept-Îles comme prévu. Des Septiliens inquiets partent en reconnaissance et trouvent l’épave du navire près de la Grosse Boule.
1901
1904
1904
La Gulf Pulp and Paper Company, récemment fondée par les frères Clarke, construit à Pointe-Noire le tout premier quai industriel de Sept-Îles. Jusqu’alors, le village n’avait eu pour seules installations portuaires que des approches le long de la rive, à l’entrée de la rivière du Poste.
1904
1905
1905
La Canadian Steam Whaling Company, fondée quelques années auparavant par des hommes d’affaires anglais de Montréal, implante une fabrique d’huile de baleine sur la presqu’île Marconi. Dans l’anse à la Sybille, elle construit une cale servant de quai pour les baleiniers.
1905
1906
1906
La Gulf Pulp and Paper Company construit un chemin de fer de 9 miles, qui relient l’usine au quai industriel, qu’on connaîtra éventuellement sous le nom de « quai de Clarke City ».
1906
1908
1908
Le 18 janvier, le père Conan quitte Clarke City et rentre à Sept-Îles en traîneau à chiens. Alors qu’il longe les côtes de la baie gelée, la glace cède et il se noie près de la rivière Rapides. On fonde officiellement la ville de Clarke City et La Gulf Pulp and Paper Company commence la construction du barrage et de la centrale SM1. Le gouvernement fédéral, convaincu par le conseil municipal de Sept-Îles, fait construire à l’été le premier quai public dans la baie, qu’on baptise « quai Saint-Joseph de Sept-Îles ». On le connaît aujourd’hui sous le nom de « Vieux-Quai ». Il n’y avait pas de quai auparavant dans le village de Sept-Îles. Les bateaux s’ancraient le plus près possible du rivage et les gens allaient chercher leur courrier et leurs marchandises à l’aide de barques ou d’un attelage de chiens ou de chevaux en hiver.
1908
1911
1911
Les premiers chargements de pâte à papier de la Gulf Pulp and Paper Company quittent le port de Clarke City pour l’Ontario. La Steam Whaling Company est vendue à des Norvégiens.
1911
1914
1914
Une violente tempête détruit le Vieux-Quai. La communauté septilienne en sera privée jusqu’en 1916, date à laquelle on construira un quai plus long au même emplacement. Jusqu’alors très prospère et rentable, la Steam Whaling Company doit fermer temporairement son usine à cause de la Première Guerre mondiale. À l’automne, les propriétaires norvégiens rentrent en Europe par bateau et on ne les reverra jamais. L’usine sera finalement démantelée en 1916. Personne ne sait avec certitude ce qu’il est advenu des propriétaires.
1914
1932 — 1936
1932
Le gouvernement fédéral rénove et allonge le Vieux-Quai et se porte acquéreur du quai de Clarke City, alors la propriété de la Gulf Pulp and Paper Company. Les deux quais publics forment maintenant le Harbour of Seven-Islands. La Labrador Mining and Exploration envoie le géologue Joseph Arthur Retty au Labrador pour diriger une campagne de prospection. Avec l’aide du trappeur innu Mathieu André de Sept-Îles, Retty déniche un gisement à haute teneur au lac Sawyer, à environ 100 kilomètres de Schefferville. Cette découverte commence à susciter l’intérêt des compagnies minières pour le fer du Labrador.
1932 — 1936
1947
1947
La fin de la Seconde Guerre mondiale et l’épuisement des réserves de fer aux États-Unis encouragent les efforts de prospection dans le Labrador-Ungava. Le géologue Joseph Arthur Retty établit un camp de base au lac Knob; son travail remarquable révélera la présence de plus de 400 M de tonnes de minerai.
1947
1949
1949
Huit entreprises canadiennes et américaines se joignent à la Hollinger et la Labrador mining pour fonder l’Iron Ore Company (Compagnie minière IOC), entreprise qui exploitera les gisements de fer du lac Knob et du Labrador.
1949
1950
1950
À Sept-Îles, la Compagnie minière IOC commence les travaux de construction de ses installations de triage, de concassage, de tamisage et de chargement, d’une centrale hydroélectrique, d’un chemin de fer de 573 km reliant Sept-Îles à Schefferville et d’un port comprenant les infrastructures nécessaires à la manutention du minerai de fer. C’est l’entreprise du siècle. Le Vieux-Quai déborde d’arrivages industriels : tracteurs, niveleuses, foreuses, pelles mécaniques, etc.
1950
1952
1952
Le gouvernement fédéral termine la construction du quai Pointe-aux-Basques, qui est un prolongement du quai privé de la Compagnie minière IOC, terminé l’année suivante. Ce quai public servira à la manutention de marchandises générales.
1952
1954
1954
On inaugure le chemin de fer de la Quebec North Shore and Labrador (QNS&L) le 13 février à Schefferville. L’énergie produite par la nouvelle centrale Sainte-Marguerite-2 arrive à Sept-Îles le 1er mai. Le premier train chargé de minerai quitte Schefferville le 15 juillet et entreprend un long voyage de 16 heures. Quatre locomotives tirent 135 wagons contenant chacun 85 tonnes de minerai. Le 31 juillet, on s’apprête à effectuer le premier chargement de navire dans les installations portuaires de la Compagnie minière IOC. Lors de l’inauguration officielle, les premiers ministres Duplessis et Smallwood prennent part au basculement symbolique du minerai. Le SS Hawaiian quitte le port de Sept-Îles à destination de Philadelphie avec 20 500 tonnes à son bord. Pour l’occasion, Sept-Îles accueille également son premier bateau de croisière, le St-Lawrence de la Saguenay Cruise Lines, qui transporte les quelque 300 invités de l’IOC.
1954
1957
1957
On commence un programme d’études intensives sur les conditions métallurgiques et économiques du gisement de fer du Wabush.
1957
1959
1959
Le 19 juin, le yacht royal Britannia arrive au quai de l’IOC. Il repart le lendemain avec à son bord la reine Elizabeth II et le prince Philip, qui viennent de terminer une visite de quelques jours à Sept-Îles et à Schefferville.
1959
1960
1960
La route 138 relie maintenant Sept-Îles au réseau routier de la province.
1960
1961
1961
Le 9 juin, par une proclamation du Conseil Privé, le Harbour of Seven-Islands devient officiellement le Port de Sept-Îles. La compagnie Imperial Oil, principal fournisseur d’essence et de mazout dans la baie, construit un quai dans le secteur Sept-Îles pour le déchargement de produits pétroliers.
1961
1962
1962
Afin de décongestionner le Vieux-Quai, le gouvernement fédéral fait construire le quai Monseigneur-Blanche pour le transport des marchandises générales. La compagnie minière Mines Wabush construit le premier terminal portuaire de grande envergure dans le secteur de Pointe-Noire, près du quai de Clarke City.
1962
1965
1965
On inaugure les installations de mines Wabush à Pointe-Noire : un terminal portuaire, une usine de bouletage, des gares de triage, des ateliers d’entretien, des silos d’entreposage et un chemin de fer de 34 km reliant Pointe-Noire au chemin de fer QNS&L.
1965
1967
1967
Le 18 juillet, alors qu’une grève des travailleurs paralyse ses activités depuis plusieurs mois, la Gulf Pulp and Paper Company annonce la fermeture de son entreprise. La concurrence croissante de compagnies plus modernes et l’épuisement des réserves de bois autour de la papeterie justifient en partie la décision des propriétaires.
1967
1973
1973
Grâce aux recommandations d’un comité de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Transports Canada, Ports et Havres transfère la gestion du Port de Sept-Îles et de ses installations au Conseil des ports nationaux, agence gouvernementale fédérale fondée en 1936. Jusqu’en 1983, sous la juridiction du Conseil des ports nationaux, le Port de Sept-Îles investit plus de 1 500 000 $ dans des études et dans l’acquisition d’infrastructures. On prépare le développement économique de la ville.
1973
1974
1974
Le Conseil des ports nationaux fait l’acquisition de terrains sur la rue Arnaud afin d’y ériger le siège social du Port de Sept-Îles.
1974
1977
1977
Sept-Îles montre des signes d’un ralentissement économique. Les compagnies américaines qui achètent les boulettes de minerai de la Compagnie minière IOC et de Mines Wabush commencent à fermer des usines et à réduire leur consommation. Le Port de Sept-Îles doit développer ses services et ses infrastructures afin d’inciter de nouvelles industries à s’installer à Sept-Îles. La relance passe par la diversification économique. Le 1er août, le Conseil des ports nationaux acquiert le quai Imperial Oil et le rebaptise « quai des Pétroliers ». Le 6 décembre, après trois ans de négociation avec Mines Wabush, le Conseil des ports nationaux acquiert les vieilles installations portuaires de Clarke City et 400 hectares de terrains industriels situés dans le secteur de Pointe-Noire.
1977
1981
1981
L’effondrement du marché du fer force la fermeture du concentrateur et de l’usine de bouletage de Sept-Îles. Quelque 500 personnes perdent leur emploi. On assiste au cours des années suivantes à un sérieux déclin démographique : pertes d’emploi, fermeture de commerces, exils volontaires, etc. Le milieu économique ressent encore plus l’urgence de diversifier l’économie de la ville.
1981
1982
1982
On agrandit et modernise le Vieux-Quai, auquel on ajoutera plus tard une promenade de deux kilomètres.
1982
1983
1983
Avec la Loi sur la Société canadienne des ports, adoptée le 24 février, le Conseil des ports nationaux devient Ports Canada (Société canadienne des ports). Le 23 septembre, Ports Canada inaugure officiellement le début des travaux pour l’aménagement de nouvelles installations portuaires à l’anse à Brochu, dans le secteur de Pointe-Noire. On construit une route de 8 km longée par une conduite d’eau et on prépare les plans pour la construction d’un quai de 260 m de long équipé d’une rampe pour navire roulier.
1983
1984
1984
Le Club nautique de Sept-Îles fait construire une marina équipée de 120 postes à quai non loin du Vieux-Quai. On aménage également un héliport sur le brise-lames. Ports Canada accorde un contrat de 10 M$ pour la construction du nouveau quai à Pointe-Noire.
1984
1986
1986
Brian Mulroney inaugure le nouveau quai du secteur Pointe-Noire le 21 août. Les travaux ont nécessité des investissements de 56 M$ et permis la création de centaines d’emplois. L’espoir d’une relance économique anime la communauté. On baptise cette toute nouvelle infrastructure prometteuse « quai La Relance ».
1986
1989
1989
Un consortium international de plusieurs entreprises d’aluminium, auquel se joint le gouvernement du Québec, choisit le secteur Pointe-Noire de Sept-Îles pour y construire une aluminerie de première fusion. Le port en eaux profondes accessible à l’année, le quai La Relance, la proximité des grands réseaux électriques et la présence d’une main-d’œuvre qualifiée sur le territoire représentent des avantages concurrentiels déterminants. Le 1er septembre, en présence de Robert Bourassa, Aluminerie Alouette inaugure le début des travaux de construction de ses installations. L’entreprise deviendra la principale utilisatrice du quai La Relance et produira sa première tonne d’aluminium en 1992. On fait construire un havre de pêche à l’est de la marina. Le 7 octobre, on inaugure la 22e Division de la Réserve navale du Canada, le NCSM Jolliet.
1989
1990
1990
On fait construire un vaste parc d’hivernage et un quai (Arcand) muni d’un ber cavalier de 125 tonnes pour la mise à l’eau des bateaux de pêche et de plaisance.
1990
1993
1993
Afin de relier les chemins de fer du nord du Québec et du Labrador au reste du réseau ferroviaire nord-américain, on fait construire le quai Traversier-Rail à l’est de La Relance. On y offre un service de traversier ferroviaire entre le port de Sept-Îles et celui de Matane.
1993
1994
1994
Le 30 avril, le NCSM Jolliet inaugure les bâtiments de la Réserve navale de Sept-Îles.
1994
1998
1998
Ports Canada acquiert le quai Wabush Mines et le rebaptise « terminal Pointe-Noire ».
1998
1999
1999
En vertu de la Loi maritime du Canada adoptée l’année précédente, le Port de Sept-Îles devient une organisation autonome, indépendante du gouvernement fédéral sur les plans tant administratif que financier. Ce sont désormais des gens de Sept-Îles qui assurent la gestion et la direction du Port. La vision de développement de cette nouvelle société se fondera uniquement sur les réalités et les besoins de la communauté locale.
1999
2010
2010
La société Cliffs ressources naturelles devient entièrement propriétaire de Mines Wabush, du chemin de fer Arnaud et des installations de manutention portuaire de Pointe-Noire. Le 4 octobre, le Port de Sept-Îles, la Ville de Sept-Îles et le Conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) inaugurent le quai des Croisières, qui accueille son premier navire, le Norwegian Spirit.
2010
2012
2012
Afin d’augmenter sa capacité d’expédition à quelque 100 millions de tonnes par année, le Port de Sept-Îles entame la construction du quai Multiusager, un projet évalué alors à 220 M$ et financé à 50 % par des entreprises minières qui projettent d’extraire des ressources naturelles dans le nord du Québec et au Labrador. Il s’agit du plus important chantier maritime du Canada.
2012
2013
2013
Cliffs ressources naturelles suspend les activités de son usine de bouletage à Sept-Îles en raison de coûts d’exploitation trop élevés. Devant le refus de Cliffs ressources naturelles de céder à d’autres entreprises l’accès à la voie ferrée qui mène au quai Multiusager, le Port de Sept-Îles réclame que le tronçon concerné soit soumis à la Loi sur les transports du Canada comme le reste du chemin de fer Arnaud. C’est le début d’un litige qui durera 2 ans. La Ville de Sept-Îles, le Port de Sept-Îles et leurs partenaires mettent sur pied l’Observatoire de veille environnementale de la baie des Sept Îles, une démarche novatrice de caractérisation de l’écosystème de la baie. Cette étude de grande envergure, confiée localement à l’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail (INREST), vise à fournir d’une part une connaissance globale de notre baie et d’autre part une meilleure vision de l’impact des activités humaines sur ses côtes.
2013
2014
2014
En novembre, Cliffs ressources naturelles amorce le processus de fermeture de la mine du lac Bloom, près de Fermont, et expédie ses derniers chargements à la mi-décembre.
2014
2015
2015
On termine la construction du quai Multiusager, non loin des vestiges du quai de Clarke City. Ce nouveau terminal portuaire offre la plus grande capacité de chargement en Amérique du Nord, soit 8 000 tonnes à l’heure, et avec une profondeur à quai de 22 mètres, il peut accueillir des navires-minéraliers de haut tonnage parmi les plus gros au monde. En partageant cette infrastructure ultra-performante, les entreprises minières partenaires pourront économiser jusqu’à 40 % sur leurs frais de transport et s’assurer une meilleure compétitivité sur le marché international du fer. Le 20 mai, les sociétés Wabush Iron Co. Limited, Wabush Resources Inc., Wabush Mines, Arnaud Railway Company, Wabush Lake Railway Company, Limited (propriétés de Cliffs ressources naturelles) obtiennent une ordonnance en application de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Après deux années de conflits juridiques avec le Port de Sept-Îles, Cliffs ressources naturelles abandonne la bataille et cède l’accès à ses installations ferroviaires de Pointe-Noire. Il s’agit d’un jalon important pour la mise en service du quai Multiusager.
2015
2016
2016
Dans le cadre du processus de liquidation judiciaire amorcé par Cliffs ressources naturelles, le gouvernement du Québec acquière les installations de manutention portuaire de l’entreprise en faillite de même que le chemin de fer Arnaud. On crée la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFP Pointe-Noire), une société en commandite regroupant le gouvernement du Québec et un consortium d’entreprises privées qui extraient des ressources naturelles dans le nord du Québec et au Labrador. La SFP Pointe-Noire devient le gestionnaire principal des installations portuaires et ferroviaires de Pointe-Noire. Le Port de Sept-Îles fait l’acquisition du bloc Z, quelque 400 hectares de terrains vacants qui s’étendent sur près de 5 kilomètres le long du chemin d’accès à Aluminerie Alouette. La SFP Pointe-Noire travaille en étroite collaboration avec le Port de Sept-Îles et les entreprises minières de la région pour relancer les activités économiques de Pointe-Noire. En octobre, la compagnie Tata Steel effectue un premier chargement de minerai de fer au terminal Pointe-Noire. Le navire Cielo d’Europa quitte la baie des Sept Îles avec 100 000 tonnes de minerai à son bord.
2016
2017
2017
La Société du Plan Nord acquiert l’ensemble des parts détenues par Investissement Québec dans la SFP Pointe‑Noire. La SFP Pointe-Noire signe un contrat de service à long terme avec l’entreprise minière Minerai de fer Québec inc. Cette année-là, près d’un million de tonnes de minerai transitent par les installations de la SFP Pointe‑Noire.
2017
2018
2018
La SFP Pointe-Noire termine la construction d’un convoyeur qui relie le quai Multiusager au reste des installations industrielles de Pointe-Noire et signe un contrat de service à long terme avec Tacora Ressources. Le 26 mars, on inaugure la mise en service du quai Multiusager, qui accueille son premier navire, le M/V Magnus Oldendorff. Le minéralier quitte ensuite le port de Sept-Îles à destination de Qingdao en Chine, avec à son bord près de 200 000 tonnes de minerai extrait à Fermont par Minerai de Fer Québec. Le 3 décembre, au terme de 4 années de travaux qui ont mobilisé une équipe multidisciplinaire de plus de 40 experts œuvrant dans le domaine de l’environnement, l’Observatoire de veille environnementale de la baie de Sept-Îles publie son rapport définitif. Les résultats de cette étude permettront au Port, notamment, de mieux comprendre l’impact de ses activités et d’adapter ses pratiques en conséquence.
2018
2019
2019
Le Port de Sept-Îles célèbre ses 20 ans d’autonomie, depuis la création de l'Administration portuaire de Sept-Îles en 1999. En août, le Port accueille la communauté au quai Monseigneur-Blanche à l’occasion de la Journée XXL. Plus de 1 500 personnes se sont jointes à l’organisation pour célébrer en grande pompe le bord de mer et la culture septilienne : musique, jeux, kiosques du Marché public de Sept-Îles, concours de pêche au maquereau, bière locale gratuite et dégustations de produits du terroir nord-côtier. Pour souligner ses 20 ans d’autonomie, le Port s’unit également à la Microbrasserie La Compagnie pour créer une bière commémorative, la Pointe aux Basques. Pour chaque Pointe aux Basques vendue, la Microbrasserie et le Port s’engagent chacune à verser un don à un organisme communautaire de Sept-Îles.
2019
2020
2020
La SFP Pointe-Noire et Englobe Corp. s’unissent pour fonder le Centre de traitement des sols de Pointe-Noire. La création de cette coentreprise installée à Pointe-Noire marque un premier jalon dans la diversification industrielle de ce secteur stratégique de la baie des Sept Îles.
2020
2021
2021
Le Port de Sept-Îles termine les travaux de modernisation du quai Pointe-aux-Basques près de 50 ans après sa construction par le gouvernement fédéral.
2021

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Coup d’œil sur les neufs quais qui composent les cinq terminaux portuaires appartenant au Port de Sept-Îles.